Live Report / Concert au 106 à Rouen le 12 mai 2015

Dominique A en tournée
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rogerchuchard
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Live Report / Concert au 106 à Rouen le 12 mai 2015

Message par rogerchuchard »

Bonjour.

Mon deuxième concert de la nouvelle tournée : après le port de Brest, la salle du 106 sur le port de Rouen, avec d'ailleurs une configuration de salle assez similaire : un millier de personnes debout dans un grand cube tout noir.

Si le tour de chauffe brestois ne m'avait pas autant estomaqué que les précédents débuts de tournée, le concert rouennais offre un récital beaucoup plus saisissant, qui présente à merveille le nouvel album, intégralement interprété (soit 12 des 29 titres joués) et une set-list généreuse qui pioche dans le « patrimoine » des différents albums (excepté la Mémoire neuve).

Quelques titres qui m’ont paru particulièrement enjoués :
- « REVENIR AU MONDE », après 4 premiers titres de mise en jambes, est le moment où le concert prend véritablement son envol ;
- « CENTRAL OTAGO » a un refrain implacablement efficace, dans un registre de chanson géographique étonnant (je m’imagine cette chanson en remplaçant le titre par « Midi Pyrénées »), à ceci près que le titre m’évoque avant tout une des 8 appellations contrôlées de vins en Nouvelle-Zélande et me fait l’effet d’entendre Dominique A répéter à tue-tête « Saumur-Champigny » ou « Gevrey-Chambertin »
- « PAR LE CANADA » est ma chanson préférée du quintet magique de chansons entêtantes qui ouvrent le dernier disque, lequel me semble en effet construit avec une entame particulièrement fortiche, de manière assez symétrique - dans un registre différent - à l’album « Get well Europe » de The Chap, alors que de précédents opus de Dominique A avaient une distribution souvent plus équilibrée des titres phares .
- « MUSIC-HALL » est une des grandes réussites du nouveau quatuor !
- « CE GESTE ABSENT », particulièrement applaudi, fait figure de chanson majeure du répertoire post-2012, c’est peut-être la chanson manifeste de ses vingt prochaines années de carrière tout comme la bravoure des volatiles a pu être le leitmotiv des vingt premières. Je me demande combien de couples se sont formés en tentant un geste de rencontre improbable avec un voisin ou une voisine de concert au moment même où Dominique A interprète cette chanson.
- « RETOUR AU CALME » et « L’HORIZON » : les grandes vibrations.
- « OCKLAHOMA 1932 », élévation calme de fin de concert, en clôture un peu à la manière de « Par les lueurs », vraiment magnifique et bienheureuse.

Comme à Brest, la guitare fait des siennes en début de soirée, il y a une sorte de comique de répétition peut-être, à moins qu'il ne s'agisse d'une malédiction des 6 cordes, en réponse à la place un peu en retrait donnée au guitariste dans le line-up, puis que c'est Dominique A qui joue la majeure partie des guitares (Boris Boublil ayant une présence davantage concentrée sur les claviers et beaucoup moins affirmée à la guitare que Sieurs Poli ou Mellano pouvaient l’avoir précédemment). En conséquence, le chanteur a d’ailleurs moins de liberté au niveau de la main droite pour interpréter sa fameuse moulinette, dont l'effet rotatif peut se retrouver symboliquement (oui, je sais, c'est un peu tiré par les cheveux) dans le manège rotatif lumineux qui couronne les musiciens.

Bonne ambiance avec le public, qui plébiscite la générosité du concert. Un fil de discussion se cristallise au sujet de la « 7 ». Si Dominique se félicite que le public ne l'ait pas sollicité façon juke-box en scandant des titres de chanson, il y a eu notamment très tôt la demande de la "7", sans qu'on ne sache vraiment de quel album le spectateur crieur parlait, et qui sera finalement jouée au deux tiers du concert, au grand dam d'une grincheuse qui émettra par quelques "fréquences négatives" sa préférence pour les fameux "morceaux d'avant". Le chanteur nous apprend également que la revue Platine vient de comparer « Celle qui ne me quittera jamais » à « Loir et Cher » de Michel Delpech !

Set-list complète ci-dessous. En 1993, une fille dont j’étais amoureux m’avait tourné en bourrique en me faisant croire que le premier album des Tindersticks avait été fabriqué par erreur dans le désordre et qu’il y avait un vrai ordre des morceaux que Stuart Staples avait révélé dans la presse. J’en ai conservé un certain fétichisme pour les track-lists. Considérant que la numérologie a été à l’honneur lors de ce concert autour de «la 7 » tant attendue, je précise donc les numéros des pistes du dernier album pour qui trouvera fondamentale cette élément d’analyse.

CAP FARVEL (1)
NOUVELLES VAGUES (3)
LE SENS
UNE AUTRE VIE (6)
REVENIR AU MONDE
CENTRAL OTAGO (4)
CELLE QUI ME QUITTERA JAMAIS (9)
LE DETOUR
PASSER NOUS VOIR (10)
RENDEZ-NOUS LA LUMIERE
AU REVOIR MON AMOUR (5)
PAR LE CANADA (2)
SEMANA SANTA (8)
IMMORTELS
MUSIC HALL
CE GESTE ABSENT
ROUVRIR
VERS LE BLEU
L'OCEAN (7)
ÉLEOR (11)
LE CONVOI
-----------------
MARINA TSVETAÏEVA
RETOUR AU CALME
RETROUVAILLES
LE COURAGE DES OISEAUX
-----------------
LA FIN D’UN MONDE
POUR LA PEAU
L'HORIZON
OCKLAHOMA 1932 (12)
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