Cher tous,
Ca fait un bail ! Je crois que je prends volontiers ce forum a parti lorsque tout va mal, que voulez vous, j’ai toujours compris la musique de Dominique A. dans ce sens, ceci explique peut-être cela. Ou alors, j’ai l’intuition que ce forum est fréquenté par des gens biens, allez savoir.
Je ne sais pas si je suis le seul à ressentir cela (appel à tous), je trouve que cette récente interview vidéo renforce davantage la profonde humanité de notre chanteur préféré, du fait peut-être de cet abandon de la parole, du rire particulier qu’il détient (tel un vieux de la vieille), bref, de ce « pote » que l’on traîne le matin à côté de nous, dans la voiture, sur le trajet du boulot ou ailleurs.
L’animal se plie de mieux en mieux aux « questions – réponses » de ces journalistes, sans paraître ni fatigué, ni hautin. Au contraire, encore la fraîche envie de tout dévoiler, même si parfois, on sent que tout semble acquis pour lui : « […] le discours que sortent tous les… ». La phrase ne se finie pas, peut-être par humilité ou par retenue.
Ca y est, le mot est lâché ! Dominique A. et La retenue…ça pourrait faire un beau titre d’album. Alors on pourrait aller bon train de nos jeux de mots, n’empêche, parfois, le discours se fait la part belle sur la musique. Cette nécessité d’aller demander des comptes à l’auteur : « Aller, tu vas avouer ! ». On sent la perdition de certains…
Bon, ne nous emballons pas. Si je veux parler de cette interview, c’est parce qu’elle propose une vision presque en duplex entre le discours et l’immédiateté d’un live vidéo. Tout ce temps, il est question d’un live audio qui semble être celui diffusé en vidéo tout le long de l’interview. Hors, on sait que Sur nos forces motrices est enregistré sur quatre concerts. Il y a donc un montage vidéo qui se veut à propos. Toutefois, le rapprochement est à la fois subtil et très intéressant. Notamment sur cet instant où Dominique chante « […] ça t’ai (?) rendu tout chose ». Ca illustre le culot du monteur mais ça reste touchant et renforce le propos de Dominique A. dans le fait d’être dans l’instant du morceau joué devant le public. On se dit, « dans quel endroit était-il pour se planter sur cette phrase ? ». Bien sûr, en écoute audio, on multipliera autant de fois ce défaut de prononciation, mais en live, on se demandera seulement si on a mal/bien entendu.
Un autre point flagrant de l’interview, à mon sens, c’est l’impressionnante différence tonale de la voix parlée et celle chantée. Cette différence tient-elle de l’assurance du chanteur entre la scène et la confrontation pudique avec le journaliste ? La voix est-elle un organe multiple ? Je n’en sais foutre rien, en tous cas, celle-ci se révèle fortement différente lors du rire qui semble soudain réveiller quelque chose de plus « naturel » (intonation sur « […] ce putain de truc […]»).
J’ai le sentiment de cette humilité dans le profond changement de cette voix changeante, presque timide ici et qui, une fois de plus, me conforte dans le fait que Dominique A. est non seulement un type extraordinaire musicalement, mais aussi quelqu’un d’une profonde humanité et sûrement altruiste au quotidien, dans les nombreux lieux qu’il fréquente.
Bye !