Je résumerais mon goût et mon enthousiasme pour la musique de Marjolaine pas cette seule expression: c'est d'la balle !...mais rassurez-vous, d'autres amateurs de ses chansons manifestent leur enthousiasme d'une manière tout aussi zélée mais moins concise et plus fine !
Si vous ne connaissez pas encore Marjolaine, allez jeter un oeil attentif sur son site et des oreilles grandes ouvertes pour être tout ouïe !
Le site: http://www.calamitymarjo.com/
Le forum: http://www.marjolaine-psychophone.net/forum
Elaeudanla a écrit :C'est piquant, drôle, mégalo-bancal, rebelle, plein de ukulélé, d'accordéon et de schlik plok bim divers ! Et puis elle a une belle voix, grave, juste et ironique...
L'Express a écrit :Pourquoi elle va durer: Elle est volontaire. Elle jette sur la société autant que sur elle-même un regard caustique toujours personnel.
Le Monde a écrit :Elle joue, elle chante, c'est écrit comme on ne savait pas que l'on peut écrire, c'est moqueur, enchanteur et promis à un vrai destin.

Daniel Pantchenko a écrit :Chorus numéro 48 - été 2004
Portait de Marjolaine
Voix fragile, textes soignés, musique traversée de sonorités insolites, climats urbains mouillés de symboles doux-amers, Marjolaine pointe le nez, de l'Olympia en première partie de Benjamin Biolay à Lego Trip, son premier CD.
Née dans la capitale, mais sans racines précises à force de déménagements, Marjolaine aborde la musique dès l'enfance, dans une école trop axée sur la technique instrumentale à son goût : " Comme si on apprenait une langue sans savoir que cela sert d'abord à parler avec des gens ! ". Une image pertinente, puisque les études de la jeune fille vont déboucher, en 2000, sur un DEA de traduction anglaise. Entre-temps, petite dernière de la famille, elle aura découvert - et adoré - la chanson française "pur jus" (Brassens, Reggiani, Brel...) grâce aux parents, puis du rock anglais (de Queen à Freddie Mercury) grâce aux frangins.
D'ombre et de douleur
Mais c'est le théâtre qui la passionne. Après l'adolescence, tout en poursuivant ses études, elle participe à des ateliers et des spectacles au sein de différentes troupes de St-Etienne, où elle habite alors. A 20 ans, elle s'intéresse concrètement à la chanson, pont naturel entre le théâtre et la musique qui va la conduire à pratiquer plusieurs instruments (accordéon, guitare, claviers, ukulélé) : " Je ne voyais pas très bien où le théâtre pouvait me mener ; même avec des auteurs contemporains, qui ne traitaient jamais, vraiment, de ce dont je voulais parler. Alors qu'avec la chansons, le résultat est immédiat : tu descends de chez toi, tu vas dans un bar, tu joues. Et tu peux le faire tout seul ! ".
Elle écrit donc ses premiers couplets puis largue aussitôt les bancs étudiants (" Je n'avais strictement rien à dire au directeur de recherche ") sans trop réaliser ce qui l'attend : " J'étais encore plus naïve qu'aujourd'hui, je me disais que ça marcherait tout de suite ! ". Travaillant avec une chanteuse baroque, rencontrée dans le métro, puis pendant plus de deux ans avec le Coach (Conseil et accompagnement des chanteurs et des groupes, dirigé par Philippe Albaret), elle se construit peu à peu un univers onirique où hermétisme et notations les plus concrètes s'entremêlent. Soucieuse de tenir un "propos contemporain", Marjolaine en assume, volontiers, le paradoxe : " Aussi indéterminé soit-il à exprimer, l'important c'est que je l'exprime."
Cultivant cette ambivalence - à de rares exceptions près, telle cette fantaisie très directe sur ses seins, soulignée par la photo de la pochette de son disque - , Marjolaine affirme une jolie écriture serrée suggérant la complexité d'un monde moderne qu'elle aime, sans illusion aucune sur ses zones d'ombre et de douleur. Cela s'intitule "Calamity", "Le psychophone" ou "Lego land" dans le mini album (7 titres) Lego Trip, enregistré sous la houlette du multi-instrumentaliste Rémi Sciuto et offert aux adhérents de son association bien nommée : "Les Psychophones réunis".