A lire en page 21 du journal gratuit "20 minutes" à propos de la Fête de la Musique.
"Une sorte de sarabande cacophonique"
Dominique A
Plus indépendant que jamais, le grand frère de la nouvelle chanson française vient de signer avec L’Horizon, son albumle plus abouti et le plus personnel.
Que représente pour vous la Fête de la musique ?
Une sorte de sarabande cacophonique. Etant donné que j’ai un rapport intime à lamusique, peu convivial, la Fête de la musique c’est évidemment
tout, à mon sens, sauf vraiment la fête de la musique à proprement parler.
J’ai vraiment l’impression que la musique sort perdante de l’histoire, que cela devient juste un prétexte.Ça participe à cette idée globale que la
musique est de plus en plus dans la vie des gens un accompagnement,
unmoment parmi d’autres choses, et de moins en moins considérée
comme un chose en soi, une chose qui a de la valeur. Après, je vais sortir parce qu’il y a du bruit dans la rue et que je n’ai pas envie de rester en plan. C’est comme le jour de l’An, t’as pas envie de rester tout seul chez toi,
et finalement, ça te fait chier. (rires.)
Vous y avez quand même participé ?
Oui, à Provins, en Seine-et-Marne, j’avais 14 ans, c’était en 1982. Mon premier souvenir, c’est presque quelque chose de contestataire puisqu’on
jouait dans la rue, que c’était autorisé. Tout était permis, et pourtant le bourgeois s’en émouvait. Dans le principe, je trouve bien de permettre à des amateurs au sens noble du terme, à des non-professionnels de
balancer, de s’exprimer. C’est pour moi son seul intérêt. Mais jouer sur des scènes officielles, c’est une dénaturation de l’esprit de la Fête de la musique. Après, j’ai connu en régions des Fêtes de la musique vraiment marquantes commeà Cherbourg ou à Lille.
Les musiciens peuvent-ils échapper à cette fête ?
En tant qu’être humain on peut y échapper tout court (rires)… comme on peut échapper à la Coupe du monde de foot. W. B.