Lecture de Dominique A
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legrosboris
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legrosboris
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salut à tous. Je sens que vais passer une horrible soirée toute seule chez moi alors que j'aurais pu aller voir Dominique A à Moucron. Le pire c'est que j'ai cherché pendant une semaine après quelqu'un pour m'accompagner (je suis près de Bruxelles, c'est pas très loin). Mais ici, ça n'intéresse personne et moi, je ne veux pas me ballader toute seule le soir dans une ville que je ne connais pas. Je n'ai plus qu'à me morfondre et à attendre qu'il revienne...Allez,bonne soirée. 
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chamboultou
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VOUS AVEZ RATE CA :
Vendredi soir donc, lecture dans la rieuse cité de Mouscron, dans un bar que je n’aurais même pas trouvé si je n’avais entendu de la rue Dominique tester son matos en chantant " En secret " .
En attendant que le bar se remplisse il joue au baby-foot contre Dominique Fabre (qui ressemble vaguement à Philippe Geluck pour vous donner une idée), signe une pochette pour machin, répond à une petite interview , toujours souriant, le contact facile et je me souviens m’être dit
mais bon sang est-ce qu’il arrive à ce type d’être mal à l’aise ?
Une fois le public arrivé (entre 50 et 100 personnes) je suis surpris de constater que la grande majorité est venue pour la lecture et ne connais pas Dominique A (ça se vérifiera malheureusement par la suite) ; il y a d’ailleurs pas mal de retraités.
La lecture ne se déroule pas comme à Manosque : Fabre et A s’installent côte à côte et lisent chacun leur tour, des textes de Dominique Fabre uniquement. Pas de boucles musicales, dommage, ça marchait très bien à Manosque. A lit des textes extraits de " Celui qui n’était pas là " (" Mon premier souvenir " et " L’Amant ") et Fabre des nouvelles inédites extraites d’un recueil à paraître à l’automne. C’est réussi, le public est attentif.
Suit un entretien où les deux héros de la soirée sont confrontés à des questions qui les laissent pour le moins perplexes (" La littérature est-elle une science ? ", " n’y a-t-il pas un aspect physique dans l’écriture ? "). Ils font preuve de bonne volonté et d’humour et ça se passe encore une fois plutôt bien. Dom explique notamment qu’il lit essentiellement des romans asiatiques et français, mais pas de romans américains auxquels il reproche une trop grande recherche d’efficacité et qu’il compare aux blockbusters cinématographiques (mais il précise qu’il ne faut pas y voir d’anti-américanisme).
On enchaîne sur la partie musicale, Dom est surpris, visiblement il pensait lire encore un peu (" Mon quartier ") mais non, tant pis, il n’insiste pas.
C’est là que ça se gâte.
Il attrape sa guitare (" et maintenant je vais vous jouer quelques chansons de Dominique Fabre ") et commence par " Les terres brunes " qui est une chanson assez intimiste… Mauvaise pioche : le public qui était venu pour une lecture vient de se rappeler qu’il est dans un bar et agit en conséquence. Je trinque avec mon voisin de droite, je drague ma voisine de gauche, je commande une bière au bar avec tintement du tiroir-caisse à la clé et tout ça bien sûr en parlant fort SINON ON S’ENTEND PAS AVEC L’AUTRE QUI CHANTE BORDEL. Les gens se comportent un peu comme dans un après-midi thé dansant où on discute pendant qu’un groupe joue une valse musette dans un coin de la salle. Lui reste souriant et enchaîne sur " pour la peau ", qu’il chante un peu trop rapidement, comme pour en finir au plus vite. Quelqu’un à la généreuse idée d’éteindre les lumières du reste du café, il entame le refrain et là ALLELUIA grâce à ses petits pouvoirs spéciaux de chanteur de talent il arrive à capter l’attention du public (sauf quelques irréductibles gros cons au bar). Toujours souriant dans l'adversité, il jouera Le courage des oiseaux, Antonia, Pères et Les enfants du Pirée. Il nous laisse choisir pour la dernière et je suggère " Empty white blues " (parce que 1/c’est une bonne chanson, 2/ ça fait du bruit et ça devrait couvrir les voix des gros cons du bar et 3/je suis curieux de voir quel effet ça va faire sur la table de retraités à côté de la mienne). Il acquiesce et s’exécute (il a de plus en plus l’air d’un psychopathe quand il la chante, non ?) ; je suis tout de même vaguement déçu de constater que les mamies n’ont pas eu de crises cardiaques (elles applaudissent même, plutôt ravies). Il devait être plutôt soulagé que ce soit terminé ; du coup, on a pas insisté pour en avoir un peu plus.
Le " happening " comme il disent a été filmé en partie. Sans doute une chaîne locale (logo NOTELE sur la caméra? ? !). Pas grande chance de voir ça un jour malheureusement.
On a passé une très bonne soirée malgré tout, mais je ne pense pas qu’il reviendra pour l’édition 2004…
Vendredi soir donc, lecture dans la rieuse cité de Mouscron, dans un bar que je n’aurais même pas trouvé si je n’avais entendu de la rue Dominique tester son matos en chantant " En secret " .
En attendant que le bar se remplisse il joue au baby-foot contre Dominique Fabre (qui ressemble vaguement à Philippe Geluck pour vous donner une idée), signe une pochette pour machin, répond à une petite interview , toujours souriant, le contact facile et je me souviens m’être dit
mais bon sang est-ce qu’il arrive à ce type d’être mal à l’aise ?
Une fois le public arrivé (entre 50 et 100 personnes) je suis surpris de constater que la grande majorité est venue pour la lecture et ne connais pas Dominique A (ça se vérifiera malheureusement par la suite) ; il y a d’ailleurs pas mal de retraités.
La lecture ne se déroule pas comme à Manosque : Fabre et A s’installent côte à côte et lisent chacun leur tour, des textes de Dominique Fabre uniquement. Pas de boucles musicales, dommage, ça marchait très bien à Manosque. A lit des textes extraits de " Celui qui n’était pas là " (" Mon premier souvenir " et " L’Amant ") et Fabre des nouvelles inédites extraites d’un recueil à paraître à l’automne. C’est réussi, le public est attentif.
Suit un entretien où les deux héros de la soirée sont confrontés à des questions qui les laissent pour le moins perplexes (" La littérature est-elle une science ? ", " n’y a-t-il pas un aspect physique dans l’écriture ? "). Ils font preuve de bonne volonté et d’humour et ça se passe encore une fois plutôt bien. Dom explique notamment qu’il lit essentiellement des romans asiatiques et français, mais pas de romans américains auxquels il reproche une trop grande recherche d’efficacité et qu’il compare aux blockbusters cinématographiques (mais il précise qu’il ne faut pas y voir d’anti-américanisme).
On enchaîne sur la partie musicale, Dom est surpris, visiblement il pensait lire encore un peu (" Mon quartier ") mais non, tant pis, il n’insiste pas.
C’est là que ça se gâte.
Il attrape sa guitare (" et maintenant je vais vous jouer quelques chansons de Dominique Fabre ") et commence par " Les terres brunes " qui est une chanson assez intimiste… Mauvaise pioche : le public qui était venu pour une lecture vient de se rappeler qu’il est dans un bar et agit en conséquence. Je trinque avec mon voisin de droite, je drague ma voisine de gauche, je commande une bière au bar avec tintement du tiroir-caisse à la clé et tout ça bien sûr en parlant fort SINON ON S’ENTEND PAS AVEC L’AUTRE QUI CHANTE BORDEL. Les gens se comportent un peu comme dans un après-midi thé dansant où on discute pendant qu’un groupe joue une valse musette dans un coin de la salle. Lui reste souriant et enchaîne sur " pour la peau ", qu’il chante un peu trop rapidement, comme pour en finir au plus vite. Quelqu’un à la généreuse idée d’éteindre les lumières du reste du café, il entame le refrain et là ALLELUIA grâce à ses petits pouvoirs spéciaux de chanteur de talent il arrive à capter l’attention du public (sauf quelques irréductibles gros cons au bar). Toujours souriant dans l'adversité, il jouera Le courage des oiseaux, Antonia, Pères et Les enfants du Pirée. Il nous laisse choisir pour la dernière et je suggère " Empty white blues " (parce que 1/c’est une bonne chanson, 2/ ça fait du bruit et ça devrait couvrir les voix des gros cons du bar et 3/je suis curieux de voir quel effet ça va faire sur la table de retraités à côté de la mienne). Il acquiesce et s’exécute (il a de plus en plus l’air d’un psychopathe quand il la chante, non ?) ; je suis tout de même vaguement déçu de constater que les mamies n’ont pas eu de crises cardiaques (elles applaudissent même, plutôt ravies). Il devait être plutôt soulagé que ce soit terminé ; du coup, on a pas insisté pour en avoir un peu plus.
Le " happening " comme il disent a été filmé en partie. Sans doute une chaîne locale (logo NOTELE sur la caméra? ? !). Pas grande chance de voir ça un jour malheureusement.
On a passé une très bonne soirée malgré tout, mais je ne pense pas qu’il reviendra pour l’édition 2004…
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tournicotti
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chamboultou
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Merci pour ce super compte-rendu ! 
Mais j'ai quand même une question : les mamies retraitées n'ont pas chanté sur "Les enfants du Pirée" ?
Plus sérieusement, pendant qu'il chantait, il n'a pas fait de commentaires particuliers ? Ca a du lui rappeler un peu la Pologne... sauf qu'il y avait un peu plus de monde à priori !
Mais j'ai quand même une question : les mamies retraitées n'ont pas chanté sur "Les enfants du Pirée" ?
Plus sérieusement, pendant qu'il chantait, il n'a pas fait de commentaires particuliers ? Ca a du lui rappeler un peu la Pologne... sauf qu'il y avait un peu plus de monde à priori !
Merci du compte-rendu, Seb, c'est bien (!?)
Est-ce que Gueluck t'as tatoué un chat sur la fesse gauche ?
Bon, plus sérieusement (mais pas trop longtemps, quand même),
- je déplore aussi les gros cons (qui sont de tous les concerts et autres manifestations semble-t-il...) qui viennent se bourrer la gueule et nous gueuler dans les oreilles... 'Peuvent pas rester devant leur poste de télé à matter le match de foot !
- Je ne suis pas si sûr que les vieux soient forcément anti-Dom A. Disons que l'on ne l'entend pas trop chez Drucker et consorts, alors forcément, ils ne peuvent pas apprécier ce qu'ils ne connaissent pas ! Et vu que les retraités ne s'intéressent guère à la musique (en général), ils ne connaissent pas...
Est-ce que Gueluck t'as tatoué un chat sur la fesse gauche ?
Bon, plus sérieusement (mais pas trop longtemps, quand même),
- je déplore aussi les gros cons (qui sont de tous les concerts et autres manifestations semble-t-il...) qui viennent se bourrer la gueule et nous gueuler dans les oreilles... 'Peuvent pas rester devant leur poste de télé à matter le match de foot !
- Je ne suis pas si sûr que les vieux soient forcément anti-Dom A. Disons que l'on ne l'entend pas trop chez Drucker et consorts, alors forcément, ils ne peuvent pas apprécier ce qu'ils ne connaissent pas ! Et vu que les retraités ne s'intéressent guère à la musique (en général), ils ne connaissent pas...
Elles ne sont pas allées jusque là mais elles avaient l'air enchantées et se sont consultées les unes les autres pour retrouver l'interprète original de la chanson (Dom A avait de plus presenté la chanson avec un commentaire qui disait à peu près "Un texte un peu con, je dis ça d'autant plus volontiers que je ne l'ai pas écrit).chamboultou a écrit : Mais j'ai quand même une question : les mamies retraitées n'ont pas chanté sur "Les enfants du Pirée" ?
Sinon, comme je le disais il a pris la situation avec humour ("et maintenant à la demande générale d'une personne je vais faire un vieux truc" pour "le courage des oiseaux")et est resté souriant jusqu'à la fin du set.
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cybairnote
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chamboultou
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Il a toujours été assez "fort" pour ça. Mise à part la période de la tournée "Remué"; il a toujours réussi à se mettre le public dans sa poche avec des petites vannes et beaucoup de répartie...Seb a écrit :il a pris la situation avec humour ("et maintenant à la demande générale d'une personne je vais faire un vieux truc" pour "le courage des oiseaux")et est resté souriant jusqu'à la fin du set.
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hug
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merci beaucoup Seb ... je regrette de ne plus habiter Lille et de n'avoir pu assister à ce spectacle grandiose ... j'imagine Dominique chanter en voyant les vieux cuver leur pils ... de la bonne jupi des familles, avec en arrière-plan des posters-PMU, un petit distributeur de cacahuètes sur le zinc (quoique, l'euro a peut-être tué ces merveilles), et des fanions de l'Excelsior de Mouscron, le club de foot local ... un exercice de style, en somme ...